Panama, paradis fiscal pour les grandes fortunes belges

Jeudi 21 mars 2013

Mise à jour : jeudi 21 mars 2013 10h39

EVASION FISCALE

Panama, paradis fiscal pour les grandes fortunes belges

Nos grandes fortunes belges profitent du paradis fiscal panaméen. Le PTB dénonce… Et relance l’idée d’une Taxe des Millionnaires et d’un cadastre des fortunes.

Alors que l’étau se resserre autour du secrétaire communal de Mons, Pierre Ubrain, détenant deux société au Panama, le service d’études du PTB s’est penché sur les sociétés panaméennes détenues par de grands noms du capitalisme belge comme De Spoelberch (AB Inbev), Velge-Bekaert, Emsens, Saverys, Boël…Conclusion : oui, le Panama est bel et bien un paradis fiscal prisé par nos grandes fortunes, pris sur le fait de fraude internationale.

14e sur la liste

Ce n’est pas nouveau : depuis 1930, le Panama (Amérique centrale), est un pays refuge pour l’évasion fiscale. Le pays est classé en 14e position en matière d’opacité financière sur la liste 2011 de Tax Justice Network International. L’Etat figure aussi sur la liste « Offshore Financial Centers » établie par le FMI en 2007 et sur la « liste gris foncé » de l’OCDE.

Grâce à la base de données Company Register du Panama, révélée au grand jour par un hacker il y a quatre ans, le PTB a pu éplucher la situation chez nous. On y trouve les centaines de milliers de sociétés constituées au Panama. Et la présence de personnalités du monde belge des affaires est impressionnante.

"On y retrouve la moitié du top 15 des plus grandes fortunes de notre pays. Notre liste est certainement fort incomplète puisque d’autres figures du capitalisme belge peuvent avoir créé – fait créer – des sociétés panaméennes dans lesquels ils ne siègent pas eux-mêmes. Et puis, le Panama n’est qu’un paradis fiscal parmi la septantaine de territoires offshore recensés sur la planète », note Marco Van Hees, auteur de l’étude. Lire la suite.

Revenir en haut