Vente d’Adidas : que s’est-il passé ?
Publié le 04-08-11 à 12:46 Modifié à 13:02
A l’origine de l’affaire Lagarde, une transaction entre Bernard Tapie et Robert Louis-Dreyfus financée par le Crédit Lyonnais.
En juillet 1990, Bernard Tapie achète 80% d’Adidas, financé totalement par un prêt du Crédit lyonnais.
Deux ans plus tard, ministre de la Ville, il veut se lancer dans la politique. Pierre Bérégovoy, Premier ministre de l’époque, lui demande alors de revendre ses parts d’Adidas, en situation précaire.
Tapie confie la vente au Lyonnais et fixe lui-même le prix de sa part (environ 74%) à 2,085 milliards de francs, ce qui valorise la totalité d’Adidas à 2,8 milliards (1). Au passage, il empoche une plus-value un peu supérieure à 200 millions de francs.
Robert Louis-Dreyfus a transformé Adidas en une pépite.
La banque peine à trouver acheteur. En février 1993, une société pilotée par Robert Louis-Dreyfus acquiert cependant 15% d’Adidas, dont il devient le patron. Autour de lui, on retrouve le Lyonnais, l’assureur AGF et des sociétés financières offshore. Le montage est opaque.