Coronavirus : pourquoi les Pays-Bas n’ont pas de leçons à nous donner
FIGAROVOX/TRIBUNE - Depuis le début de la crise, les Pays-Bas ont souvent été présentés comme un pays vertueux et responsable, d’où leur refus de participer à l’effort européen. Le faible nombre d’heures travaillées et leur taux d’endettement en font pourtant des « cigales », rappellent les économistes Isabelle Salle et Dany Lang.
Par Dany Lang et Isabelle Salle Publié le 23 avril 2020 à 13:14, mis à jour hier à 11:32
[…] Les Pays-Bas sont aussi un « paradis fiscal » au cœur de l’Europe
Enfin, rappelons que notre voisin du Nord tire une partie non négligeable de sa richesse de son statut de « paradis fiscal », même si leurs habitants s’évertuent à le nier. Les avoirs des 15.000 entreprises dites « boîtes aux lettres », c’est-à-dire qui ne disposent que d’une adresse aux Pays-Bas sans n’y avoir aucune activité ni emploi, atteignent 4500 milliards d’euros, ce qui représente 4,5 fois le PIB de ce petit pays. Des entreprises telles qu’Airbus — dont les activités productrices sont distribuées entre la France, l’Allemagne et l’Espagne, l’alliance franco-japonaise Renault-Nissan-Mitsubishi ou encore la récente fusion entre l’italien Fiat et l’américain Chrysler possèdent leur siège sur les rives de la mer du Nord. Un nombre inconnu - car confidentiel - d’entreprises multinationales bénéficie d’accords fiscaux favorables dont les termes, tout aussi confidentiels, sont négociés directement avec les autorités néerlandaises. Lire la suite.