Cour d’appel

Génocide au Rwanda : la demande de mise en examen de l’ex-première dame Agathe Habyarimana reportée

Jeudi 20 mars 2025

La cour d’appel de Paris devait examiner ce mercredi 19 mars à huis clos le cas de la veuve de l’ancien président rwandais, à la demande du parquet qui requiert sa mise en examen. L’audience a été renvoyée au 21 mai.

par Maria Malagardis publié le 19 mars 2025 à 15h07 (mis à jour le 19 mars 2025 à 19h39)

Une audience un peu particulière, et surtout inattendue, devait se tenir à huis clos à 16 heures ce mercredi 19 mars à la cour d’appel de Paris concernant Agathe Habyarimana, la veuve de l’ancien président rwandais Juvénal Habyarimana. La mort de ce dernier, dans l’attentat contre l’avion qui le ramenait le soir du 6 avril 1994 à Kigali, la capitale rwandaise, avait servi de signal déclencheur du génocide contre la minorité tutsie.

Installée en France, la veuve du président est visée depuis 2007 par une plainte , qui avait donné lieu à l’ouverture d’une instruction judiciaire un an plus tard, l’accusant principalement d’avoir incité au génocide , avant la mort de son mari et les jours qui ont directement suivi. Mais à la suite d’une longue et laborieuse enquête, les juges s’orientaient vers un non-lieu. Jusqu’à ce rebondissement surprise : des recours, dont on ne connaît pas le détail, ont été déposés en septembre 2024 par le Parquet national antiterroriste (Pnat). Ils devaient être étudiés ce mercredi avec, comme l’avait requis, une possible mise en examen d’Agathe Habyarimana pour « entente établie en vue de commettre un génocide et des crimes contre l’humanité », l’élargissement de l’enquête au 1er mars 1994 et l’exigence de nouvelles investigations. L’audience n’a pas eu lieu. Elle a été renvoyée au 21 mai. Lire la suite.

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