Génocide au Rwanda : le Parquet national antiterroriste demande la mise en examen d’Agathe Habyarimana

Mercredi 19 mars 2025

Agée de 82 ans, la veuve du président Juvénal Habyarimana est présentée par ses accusateurs comme l’une des dirigeantes de l’« akazu », le premier cercle du pouvoir hutu, qui aurait orchestré les massacres contre la minorité tutsi en 1994.

Le Monde avec AFP Publié hier à 17h05, modifié hier à 17h43

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Le Parquet national antiterroriste (PNAT) français a déposé un recours, examiné mercredi 19 mars à Paris, pour obtenir la mise en examen d’Agathe Habyarimana, veuve du président rwandais tué en 1994, qui a jusqu’à présent échappé à des poursuites dans l’enquête concernant son rôle lors du génocide des Tutsi. La chambre de l’instruction de la cour d’appel de Paris doit examiner mercredi à 16 heures, à huis clos, la requête aux fins de nouvelles mesures d’instruction du ministère public, selon une source judiciaire. La décision sera mise en délibéré.

[…] Dans sa plainte, le CPCR accusait notamment Agathe Habyarimana d’avoir donné « des fonds importants » à la Radio-télévision libre Mille Collines, qui diffusait des messages de haine anti-Tutsi, et d’avoir pris part à l’élaboration, en février 1994, d’une « liste » de personnalités tutsi influentes et de Hutu modérés « à exécuter ». L’association l’accusait d’avoir, après l’assassinat de son mari, « donné son assentiment aux actions de terreur engagées en particulier par la garde présidentielle » et « ordonné le massacre de sept employées » d’un orphelinat qu’elle avait fondé. Lire la suite.

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