Pascal Hansens, Sigrid Melchior, Leila Minano, Maxence Peigné et Harald Shumann (Investigate Europe) 3 mai 2023 à 07h53
A Bruxelles, au bout d’une passerelle, un bâtiment vitré du Parlement européen. Au deuxième étage, près de l’escalator, un palmier posé sur une moquette chinée dissimule une porte aux airs de sortie de secours. Derrière se trouvent un couloir et une multitude de portes aux cadres orange : les bureaux des anciens parlementaires, mais aussi celui du seul et unique employé du « Fonds de pension volontaire des eurodéputés » (FPV). Un héritage des premières heures du Parlement européen, devenu gênant et bien trop coûteux.
[…] Lors de ce changement, plusieurs centaines d’élus, jugeant la pension générale dorénavant suffisante, ont quitté le fonds, mais les plus gourmands sont restés, profitant de l’absence d’interdiction. Investigate Europe s’est procuré en décembre 2022 la liste partielle de 660 bénéficiaires de ce fonds. Des bénéficiaires dont le Parlement européen refuse de dévoiler les noms au motif qu’il s’agirait d’« informations personnelles » et d’une association privée de droit luxembourgeois. Lire la suite.