Lafarge et le financement du terrorisme : ce que contient le document final des juges d’instruction

Mercredi 16 octobre 2024

Trois juges parisiens demandent la tenue d’un procès à l’égard de la multinationale du ciment et plusieurs de ses ex-dirigeants. Ils pointent dans leur synthèse d’enquête le mobile « strictement économique » du pacte diabolique passé avec l’État islamique en Syrie.

Fabrice Arfi 16 octobre 2024 à 19h34

Si un procès est une pièce de théâtre, l’intrigue de celui dont des juges viennent de décider de la tenue prochaine à Paris est parfaitement inédite : une multinationale française a financé le terrorisme islamiste en Syrie pour maintenir coûte que coûte en activité une usine qui lui avait coûté cher, trop cher.

Ainsi peuvent se résumer les 266 pages de l’ordonnance de renvoi – le document final d’une instruction – dans l’affaire dite « Lafarge », du nom du géant du ciment soupçonné d’avoir versé en connaissance de cause des millions d’euros entre 2012 et 2014 à plusieurs groupes terroristes, dont l’État islamique qui ensanglantera Paris en novembre 2015, après avoir étendu son emprise entre l’Irak et la Syrie. Lire la suite.

Revenir en haut