HSBC a choisi son camp : la Chine
Auditionnée par la Chambre des communes après la fermeture de comptes de Hongkongais prodémocratie, la banque a affirmé devoir respecter la loi de Pékin.
De notre correspondant à Londres, Marc Roche
Entre l’Occident et Pékin, le géant bancaire britannique HSBC a fait son choix : la Chine. L’ancienne Hongkong and Shanghai Banking Corporation entend profiter à bon escient de sa position unique – la plus chinoise des banques occidentales et la plus européenne des banques chinoises –, quitte à se mettre aux ordres de Pékin.
Lors de son audition à la fin janvier, Noel Quinn n’en menait pas large face aux députés de la commission des Affaires étrangères de la Chambre des communes. Le directeur général de HSBC avait été convoqué à la suite de la vive polémique créée par la fermeture des comptes de plusieurs activistes du mouvement démocratique de Hongkong, dans le collimateur des autorités chinoises.
Face à l’hostilité des parlementaires devant cette reddition aux exigences chinoises, le banquier a répété son leitmotiv. « Je ne suis pas en position de faire un jugement moral ou politique sur cette matière. Nous devons respecter la loi », a-t-il déclaré à propos d’une requête de la police de Hongkong de clôturer les comptes de figures du combat prodémocratie. Lire la suite.