Agence France-Presse 21 février 2024 à 14h14
Cette saisie, déposée auprès de l’Institut National de la Propriété Industrielle (INPI) et validée par des huissiers de justice, donne à la Société financière du caoutchouc (Socfin) un délai d’un mois pour régler ce montant, sans quoi les créanciers pourront réclamer la vente forcée de la marque.
Les plaignants camerounais dénoncent l’exploitation de palmiers par la Socapalm (Société camerounaise de palmeraies), filiale de la Socfin, près de leur lieu de vie. Selon eux, elle les empêche d’accéder à des terrains et lieux de sépulture et pollue les eaux dont ils dépendent.
En septembre, un juge de l’exécution du tribunal de Nanterre (Hauts-de-Seine) a condamné Socfin à payer 140.000 euros aux riverains camerounais pour ne pas avoir transmis des documents qui pourraient établir une connexion entre la holding et le groupe Bolloré.
De tels liens pourraient, selon les plaignants, soumettre la multinationale française au « devoir de vigilance » sur ses activités qui oblige, depuis 2017, les plus grandes entreprises à prévenir les atteintes graves aux droits humains et à l’environnement chez leurs sous-traitants et fournisseurs étrangers.
Dans un communiqué, Fiodor Rilov, avocat des riverains camerounais, affirme que la saisie de la marque Socfin par ses clients est « une nouvelle conséquence concrète de leur action basée sur la loi de 2017 relative à l’obligation de vigilance des grandes multinationales ».
Contactés par l’AFP, Socfin et le groupe Bolloré n’avaient pas réagi dans l’immédiat.
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