L’île de Malte épinglée par l’OCDE pour son opacité fiscale
Sociétés inactives, manque d’information sur les bénéficiaires effectifs d’entreprises, coopération parfois défaillante, l’île de Malte voit son statut dégradé par l’OCDE en termes de transparence et de coopération fiscale au niveau international.
Par Richard Hiault Publié le 2 sept. 2020 à 17:32 Mis à jour le 2 sept. 2020 à 18:57
L’île de Malte revient sous les feux de la rampe. Pas pour ses célèbres chevaliers. Mais plutôt pour son manque de coopération en matière de fiscalité. Régulièrement pointée du doigt comme étant un paradis fiscal aux portes de l’Europe, l’île méditerranéenne vient d’être épinglée par l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE). Publié mardi, le rapport élaboré cet été par les pairs du Forum mondial est sans équivoque. En termes de transparence et d’échange d’informations fiscales à la demande d’Etats tiers, Malte voit son statut être rétrogradé de « largement conforme » obtenu lors d’un premier examen en 2013 à « partiellement conforme ».
Concrètement, il est reproché aux autorités maltaises de ne pas être suffisamment transparentes quant à la propriété juridique et la comptabilité de certaines entreprises enregistrées dans l’île. Si le cadre juridique est en place, la surveillance effective est faible notamment sur les bénéficiaires effectifs des comptes bancaires. Il importe, pour l’OCDE, de renforcer les mesures de contrôle des banques. Lire la suite.