Agence France-Presse 24 juillet 2023 à 22h39
Le juge a opté « pour la prison à domicile mais sans bracelet électronique, ni surveillance policière », a précisé à l’AFP son avocat Manuel Magalhaes e Silva.
Le tribunal « est convaincu qu’il respectera la décision », a-t-il ajouté, alors que le parquet réclamait l’assignation à résidence ou une caution de 10 millions d’euros.
Armando Pereira, l’une des quatre personnes mises en examen dans cette affaire, est soupçonné de 11 délits de corruption et blanchiment d’argent. Il a réfuté, par l’intermédiaire de son avocat, les soupçons qui pèsent sur lui.
L’homme d’affaires de 71 ans, qui a fondé Altice avec le milliardaire français Patrick Drahi, a été pris dans un vaste coup de filet le 13 juillet dernier ayant conduit les enquêteurs à mener une série de perquisitions, notamment au siège d’Altice à Lisbonne.
Il a été entendu par la justice la semaine dernière dans le cadre de l’« opération Picoas », une enquête pour corruption et blanchiment d’argent qui met en cause plusieurs responsables ou anciens cadres d’Altice.
L’enquête porte sur des faits susceptibles de constituer des délits « de corruption dans le secteur privé, fraude fiscale, faux et usage de faux et blanchiment », avait indiqué le ministère public.
D’après les médias portugais, Armando Pereira est soupçonné dans une affaire concernant la vente de biens immobiliers qui appartenaient à l’opérateur historique Portugal Telecom, entre-temps racheté par Altice.
Les enquêteurs s’intéressent notamment à la vente d’immeubles qui aurait lésé l’Etat portugais et Altice à hauteur de plusieurs millions d’euros.
Altice a indiqué la semaine dernière dans un communiqué « poursuivre ses activités » normalement et coopérer avec les autorités" dans l’enquête en cours.
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