L’oligarque russe Mikhaïl Fridman réclame 14,5 milliards d’euros au Luxembourg

Mercredi 21 août 2024

Visé par les sanctions des Vingt-Sept mais blanchi par la justice européenne, le patron du groupe Alfa veut obtenir la restitution de ses biens. Le gel de ses avoirs a néanmoins été maintenu.

Par Jean-Pierre Stroobants (Bruxelles, correspondant) Publié aujourd’hui à 18h07, modifié à 19h02

Il figure sur la liste des 1 706 Russes concernés par les quatorze paquets de sanctions européennes qui ont visé Moscou depuis le début de l’invasion de l’Ukraine en février 2022. Mikhaïl Maratovitch Fridman, coactionnaire du groupe Alfa et détenteur d’une fortune estimée à au moins 11,3 milliards d’euros, a toutefois bénéficié, le 10 avril, d’un jugement favorable du Tribunal de l’Union européenne. Les juges ont estimé qu’on ne pouvait démontrer qu’il avait soutenu les décideurs responsables de la guerre en Ukraine et de l’annexion de la Crimée.

Fort de cet arrêt, l’oligarque, présenté par le Conseil européen comme un proche du président Vladimir Poutine, entend désormais passer à l’étape suivante : il réclame du grand-duché de Luxembourg, qui a validé et appliqué les sanctions européennes, la restitution de tous ses biens, ainsi qu’une compensation financière pour le « dommage irréversible et catastrophique » subi par son activité. Soit au total 16 milliards de dollars (14,5 milliards d’euros). Lire la suite.

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