Blanchiment : le financier impliqué évoque « des dons communautaires »

Lundi 15 octobre 2012

Blanchiment : le financier impliqué évoque « des dons communautaires »

Fati Mansour

Le principal suspect, administrateur délégué d’une société genevoise de gestion de fortune, conteste tout lien avec le trafic de drogue. Il assure que les liquidités remises en France provenaient de dons récoltés auprès des communautés israélites.

« Des dons communautaires. » C’est ainsi que le financier genevois, suspecté d’avoir trempé avec deux de ses frères dans un vaste réseau de blanchiment d’argent de la drogue, explique les opérations de compensation faisant l’objet de l’enquête qui éclabousse des notables et coûte sa place à une adjointe au maire du XIIIe arrondissement. « Il soutient que l’argent liquide remis à ses clients parisiens a été récolté auprès des communautés israélites de France qui souhaitaient faire des dons à diverses personnes ou écoles religieuses. Il n’a jamais été au courant d’un quelconque trafic de cannabis », souligne Me Josiane Stickel-Cicurel, l’avocate du mis en cause, administrateur délégué d’une société établie de très longue date dans la Cité de Calvin.

[…] Ces écoutes font notamment état, selon nos informations, de conversations codées où il est question d’argent liquide et de petites coupures qui peuvent poser problème. Me Stickel-Cicurel relève que son client maniait ici l’argent gris de l’évasion fiscale et qu’il n’y a donc rien d’étonnant à une telle prudence dans les propos. « Il était conscient de faire des opérations de compensation très importantes mais il n’avait aucune idée de la provenance des fonds, telle qu’elle est alléguée par les enquêteurs », ajoute d’autre part l’avocate.

[…] L’enquête suisse n’en est qu’à ses débuts. Le premier procureur Yves Bertossa, qui dirige les investigations côté genevois, précise : « Un premier point sera fait cette semaine par les quatre procureurs qui mènent les auditions et les perquisitions. Il s’agit de croiser les informations récoltées ici et aussi en France. » Lire la suite sur le site du journal Le Temps.

Revenir en haut