Les sous-marins vendus à la Malaisie refont surface devant la justice française

Mercredi 27 janvier 2016

Les sous-marins vendus à la Malaisie refont surface devant la justice française

27 Janv. 2016, 19h05 | MAJ : 27 Janv. 2016, 19h05

L’affaire des sous-marins français vendus à la Malaisie en 2002 refait surface devant la justice : une première mise en examen a été prononcée contre l’ancien patron d’une filiale internationale de Thalès, soupçonné d’avoir corrompu l’actuel Premier ministre malaisien.

Bernard Baiocco, 72 ans, ex-président de Thalès International Asia (Thint Asia), a été mis en examen le 15 décembre pour « corruption active d’agents publics étrangers sur les personnes de Najib Razak », à l’époque ministre de la Défense, et d’un de ses conseillers, Abdul Razak Baginda, ont indiqué mercredi à l’AFP des sources judiciaire et proches du dossier. Après 48 heures de garde à vue, l’ancien patron de Thint Asia, associée à la Direction des constructions navales (DCN) pour cette vente, a aussi été mis en examen pour complicité d’abus de biens sociaux, ont précisé les sources, confirmant une information révélée par Challenges.

Une plainte de l’ONG malaisienne anticorruption Suaram avait déclenché une enquête préliminaire, puis une information judiciaire ouverte en 2012. Des perquisitions chez Thalès et DCNS (ex-DCN) avaient permis la saisie de nombreux documents. « C’est une étape importante et encourageante », a réagi l’avocat de l’ONG, William Bourdon, contacté par l’AFP. « Les juges français démontrent, même si l’enquête est longue, leur capacité à décortiquer les mécanismes de corruption complexes. A certains égards, l’enquête ne fait que commencer », a-t-il déclaré.

[…] La polémique avait été alimentée par l’assassinat en octobre 2006 d’une interprète et intermédiaire mongole, Altantuya Shaariibuu, qui avait participé aux négociations. Âgée de 28 ans, cette mannequin avait été tuée par balles et son corps pulvérisé à l’explosif, dans la jungle près de Kuala-Lumpur. Selon le témoignage d’un détective privé malaisien versé au dossier, cette femme, qui était la maîtresse d’Abdul Razak Baginda, le harcelait pour récupérer les commissions qui lui avaient été promises. Deux policiers ont été condamnés à mort pour ce meurtre. Lire la suite sur le site du journal Le Parisien.

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