Kazakhgate / Sarkozy et Reynders : les secrets d’une intrigue franco-belge ( partie 2)
Déclenchée il y a presque dix ans, l’affaire du Kazakhgate a connu des développements des deux côtés de la frontière. Si le volet belge est refermé, le dossier est toujours à l’instruction à Paris. Les ramifications de ce réseau d’influence remontent jusqu’à Nicolas Sarkozy et Didier Reynders, commissaire européen à la Justice. Un accord semble avoir été trouvé sous la tutelle de l’Elysée pour sauver les oligarques des griffes de la justice belge.
Le 25 septembre 2009, moins de deux semaines avant un déplacement officiel de Nicolas Sarkozy au Kazakhstan, Damien Loras, conseiller diplomatique de l’Élysée, déjeune place des Vosges à Paris, en compagnie de Patokh Chodiev. Autour de la table, se joignent à eux le « préfet » Etienne des Rosaies, ainsi que l’avocate Catherine Degoul. Ce petit monde se retrouve dans le décor feutré de l’Ambroisie pour jeter les bases de ce qui va devenir l’opération « Charlie Parker », nom de code jouant sur l’inversion des initiales de Patokh Chodiev.
Objectif ? Le sortir des griffes de la justice belge…
Ce jour-là, c’est le milliardaire kazakh qui régale, et il n’est pas chiche : Chodiev règle sans broncher une addition de 11 000 euros. Peu de temps après, le président français charge celui qui est encore son secrétaire général, Claude Guéant, de coordonner le plan de sauvetage de Chodiev et consorts. Lire la suite.