Kazakhgate / Sarkozy et Reynders : les secrets d’une intrigue franco-belge
Déclenchée il y a presque dix ans, l’affaire du Kazakhgate a connu des développements judiciaires des deux côtés de la frontière. Après le décès de son personnage central, le volet belge est refermé. A Paris, le dossier est toujours à l’instruction. Un règlement pourrait intervenir d’ici la fin de l’année. Les ramifications de ce réseau d’influence remontent jusqu’à Nicolas Sarkozy alors président de la République et Didier Reynders, commissaire européen à la Justice et vedette d’un livre (1) qui vient de sortir en Belgique et relance l’affaire.
Episode 1 : tout commence entre deux rivières ardèchoises
C’est une histoire comme on aime en lire. Elle démarre dans un coin de France reculé, loin de la fureur et du fracas du monde : Maurice Delubac vit en Ardèche au siècle dernier, au Cheylard. Le Cheylard, une terre protestante, 2 914 habitants au recensement de 2018, deux rivières (l’Eyrieux et la Dorne), son bon maire-médecin LR, sa voie verte pour les VTT, son château au pied du Massif central… En 1924, Maurice Delubac doit se réinventer : directeur d’une agence bancaire, il a perdu son emploi. Il décide de créer son propre établissement financier.
Entre le Kazakhstan - son pétrole, ses pratiques sulfureuses et ses dirigeants exotiques - et l’Ardèche, il y a un monde. La banque Delubac & Cie fait le lien. Lire la suite.