Politique Enquête
Macron 2017 : l’enquête interdite
Un service du ministère de l’intérieur a alerté, en 2019, sur des prestations de sécurité pendant la campagne présidentielle « vraisemblablement réalisées dans des conditions illégales ». L’affaire, potentiellement embarrassante pour l’Élysée, a été enterrée. Nos révélations.
Fabrice Arfi, Antton Rouget et Marine Turchi
12 janvier 2022 à 12h10
Un service du ministère de l’intérieur a signalé en 2019 dans un rapport l’existence de « prestations de sécurité privée, vraisemblablement réalisées dans des conditions illégales […], dans le cadre de la campagne électorale du candidat Emmanuel Macron », mais cette enquête n’a connu aucune suite administrative et judiciaire, selon de nombreux documents et témoignages réunis par Mediapart.
Les investigations du Cnaps, déclenchées après le témoignage circonstancié d’un lanceur d’alerte, ont notamment mis en lumière les agissements d’une figure locale du monde de la sécurité privée, en lien régulier avec la police et très proche d’Alexandre Benalla, l’ancien collaborateur d’Emmanuel Macron dont le comportement (violences du 1er Mai, contrats russes, passeports diplomatiques, selfie armé…) a secoué le quinquennat dès 2018. Lire la suite.