par Laurent Léger publié aujourd’hui à 7h17
Lors de leurs rares rencontres avec les journalistes, les Mulliez aiment à se présenter comme des « gens ordinaires » qui, « ensemble », font « des choses extraordinaires ». Les propriétaires de l’empire du même nom, qui agglomère autant les enseignes Leroy Merlin, Décathlon, Boulanger qu’Auchan, Midas ou encore Flunch, ont beau cultiver la discrétion, voire le secret à toute épreuve, la geste familiale commence à être connue. Elle met en scène des centaines de descendants installés principalement dans le Nord ou en Belgique, dans une vie quasiment dévouée au clan, où des règles drastiques gouvernent le partage commun de l’immense patrimoine entrepreneurial. Avec, érigée en valeur cardinale, la proscription du bling-bling. Et si le patriarche Gérard Mulliez, 92 ans, le fondateur d’Auchan, vit ces temps-ci dans un château, celui de la Fontaine, à Croix, près de Lille, c’est l’exception qui confirme la règle.
Au cœur des montages du clan
Mais ces gens « ordinaires », par ailleurs milliardaires, traînent derrière eux un boulet depuis une bonne décennie, dont ils ne se sont pas encore débarrassés : des juges d’instruction, assistés d’enquêteurs de la police judiciaire de Lille et de l’Office central de lutte contre la corruption Lire la suite.