Par Antoine Izambard le 02.07.2024 à 12h45
En treillis militaire, un tee-shirt beige floqué d’une patte d’ours, ils sont une quarantaine de gros bras à poser de dos dans un hangar sinistre de Ouagadougou, au Burkina Faso. La photo, publiée en juin sur Telegram, met en scène la Brigade Bear, une unité de mercenaires affiliée à Africa Corps, organisation paramilitaire russe successeur de Wagner et nouveau bras armé de Vladimir Poutine en Afrique.
Cette reconfiguration des groupes de sécurité russes sur le continent, après la rébellion avortée du fondateur de Wagner, Evgueni Prigojine, et sa disparition, en 2023, est au cœur du rapport très éclairant que publient les chercheurs de la Fondation pour la recherche stratégique (FRS), Simon Menet et Djenabou Cissé. L’autre mérite de cette étude d’une soixantaine de pages, que Challenges a pu consulter, est de décrire avec précision l’activisme, plus discret mais réel, des sociétés de sécurité chinoises en Afrique. En voici plusieurs enseignements. Lire la suite.