Scandale mardi 25 août 2015
Des Portugais de Suisse s’unissent contre leur banque
Par Sébastien Dubas
Les clients de Banco Espirito Santo ont vu leur compte épargne bloqué l’été dernier. La banque les presse d’accepter de nouveaux contrats, avec des pertes probables à la clé
Ils seraient environ 7000, répartis entre la France, la Belgique, le Luxembourg et la Suisse. Dont 150 au moins résident à Genève, selon nos informations. Des épargnants d’origine portugaise pour la plupart qui ont fait confiance au fleuron bancaire de leur pays, la Banco Espirito Santo (BES). Et qui craignent aujourd’hui de tout perdre.
Ces Portugais de l’étranger ont en commun d’avoir placé leur argent dans ce qu’ils croyaient être des produits financiers sûrs et garantis. En réalité, leur argent s’est retrouvé dans des « véhicules financiers risqués » créés au début des années 2000 par la banque portugaise avec l’aide de Credit Suisse, comme l’a révélé le Wall Street Journal l’été dernier}
. Des produits intitulés « Top Renda » (Top Rendement), « EuroAforro » (Euro Epargne) ou « Poupança Plus » (Economies Plus) qui sonnent d’autant plus faux aujourd’hui aux oreilles des clients lésés.
[…] Le 10 août, des centaines de Portugais de l’étranger se sont rendus à Lisbonne pour aller manifester devant le siège de Novo Banco. Sans succès. « C’est le silence radio, poursuit Helena Batista. Les dirigeants refusent de nous parler. »
Or la date butoir approche. Et la banque se fait toujours plus insistante pour tenter de convaincre les clients indécis d’accepter les nouvelles modalités. Certains ont reçu plusieurs appels depuis la mi-juillet, parfois tard le soir. « On leur dit qu’ils risquent de tout perdre s’ils ne signent pas, raconte Helena Batista. Or ce sont pour beaucoup des personnes âgées, des retraités qui ont aujourd’hui besoin de ces économies. » Lire la suite sur le site du journal Le Temps.