Des dirigeants actuels et passés de Julius Baer visés par une plainte anonyme
A la suite d’une dénonciation anonyme, le Ministère public zurichois a indiqué procéder à « une enquête préliminaire pour déterminer s’il existe des soupçons initiaux de faute pénale » à l’encontre de certains banquiers et ex-banquiers de Julius Baer
ATS Publié vendredi 12 juin 2020 à 13:52 Modifié vendredi 12 juin 2020 à 17:44
Boris Collardi, directeur général (CEO) du groupe bancaire Julius Baer de 2009 à 2017, se retrouve dans le collimateur de la justice. Le Ministère public zurichois s’est mis en action après avoir reçu une plainte pénale contre le financier et d’autres responsables de la banque.
« Sur la base d’une dénonciation anonyme en février, le Ministère public zurichois procède à une enquête préliminaire pour déterminer s’il existe des soupçons initiaux de faute pénale », a indiqué à AWP un porte-parole du parquet vendredi, confirmant une information du blog financier Inside Paradeplatz.
Sous la houlette de Boris Collardi, aujourd’hui associé-gérant de la banque privée genevoise Pictet, Julius Baer a connu une rapide expansion et a manifestement été en rapport avec des clients à la fortune suspecte.
Il y a quelques mois, l’Autorité fédérale de surveillance des marchés financiers (Finma) avait épinglé le gestionnaire de fortune zurichois, chez qui elle avait constaté de graves manquements dans la lutte anti-blanchiment entre 2009 et début 2018, soit précisément pendant la durée du règne Collardi.
L’autorité de tutelle des banques avait laissé entendre qu’elle examinerait « dans une deuxième étape » l’opportunité d’entamer des procédures à l’encontre de personnes spécifiques.
Mercredi, Julius Baer avait confirmé l’ouverture à son encontre d’une procédure d’enquête approfondie (enforcement) signalée par la Neue Zürcher Zeitung. Selon le quotidien zurichois, l’organe de tutelle des banques cherche à déterminer si Julius Baer a enfreint les dispositions anti-blanchiment en prêtant service à un entrepreneur argentin.