Italie : reprise du procès de Berlusconi pour corruption le 27 novembre
Le procès du chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi, accusé d’avoir corrompu son ex-avocat britannique en échange de témoignages favorables, reprendra le 27 novembre à Milan, a-t-on appris samedi de sources judiciaires.
AFP - le 31 octobre 2009, 14h51
Le Cavaliere a d’ores-et-déjà prévenu que même en cas de condamnation, il ne démissionnerait pas de son poste de président du Conseil.
M. Berlusconi était le co-prévenu de son ancien avocat David Mills. Il est accusé de lui avoir versé 600.000 dollars en contrepartie de faux témoignages concernant des placements offshore de son empire financier Fininvest, à la fin des années 1990.
M. Mills a été condamné en 2008 à quatre ans et demi de prison pour cette affaire, peine confirmée cette semaine par la Cour d’Appel de Milan.
Le cas de M. Berlusconi avait été dissocié et son procès suspendu il y a un an, après l’adoption d’une loi lui accordant l’immunité pénale le temps de son mandat.
Mais cette loi d’immunité dite Alfano, du nom du ministre de la Justice qui l’avait rédigée, a été rejetée le 7 octobre par la Cour Constitutionnelle, ce qui a permis la reprise de la procédure.
Dans des entretiens avec le journaliste Bruno Vespa, publiés prochainement et dont des extraits ont été rendus publics samedi, le chef du gouvernement prévient déjà que, même en cas de condamnation, « il ne démissionnera pas ».
« J’ai encore confiance dans l’existence de magistrats sérieux qui prononcent des sentences sérieuses, basées sur des faits. S’il devait y avoir une condamnation dans des procès, nous serions confrontés à un tel renversement de la vérité que je me sentirais à fortiori le devoir de résister (et de rester) à mon poste pour défendre la démocratie et l’état de droit », déclare M. Berlusconi dans cet ouvrage.
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Publié avec l’aimable autorisation de l’Agence France Presse.
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