Par Yves Bourdillon Publié le 10 nov. 2024 à 09:40 Mis à jour le 11 nov. 2024 à 10:01

Le président des Etats-Unis serait-il un agent du Kremlin ? La question, provocatrice, semble sortie d’un mauvais roman d’espionnage, tant elle paraît hallucinante. D’ailleurs, un véritable agent de Moscou, recruté en bonne et due forme et rémunéré, ou tenu par quelques sombres dossiers, les « kompromat » financiers ou sexuels, comme on dit en Russie, Donald Trump n’en est certainement pas un, estiment les spécialistes.

En revanche, un atout informel - un « asset » dans le jargon des services de renseignements anglo-saxons (en Russie, on parlera plutôt de « contact confidentiel ») pour désigner un relais d’influence -, c’est plausible. Donald Trump est en effet « cultivé », c’est-à-dire suivi avec intérêt, voire cajolé, depuis quarante ans par les services secrets russes, souligne Régis Genté, auteur du livre « Notre homme à Washington : Trump dans la main des Russes » (éditions Grasset).

Renflouer par de l’argent russe

Il est avéré que de l’argent russe, généralement d’oligarques, voire de mafieux proches du Kremlin, l’a renfloué lors de certaines des sept faillites qui ont jalonné la carrière du milliardaire, dont celle de son casino Taj Mahal, en 2009. Alors qu’aucune banque américaine ne voulait prendre le « risque Donald », étant donné la réputation de mauvais payeur du milliardaire. Lire la suite.