« Le Liechtenstein n’a pas dénoncé la Suisse »
Fiscalité Le premier ministre de la Principauté se défend d’avoir voulu faire figurer la Suisse sur la « liste grise ».
Si la Suisse figure sur la liste fiscale grise de l’Union européenne (UE), c’est la faute du Liechtenstein, indiquait dimanche la NZZ am Sonntag. Ce lundi, le plus haut responsable politique de la Principauté monte au front et nie toute manœuvre. « Nous n’avons pas dénoncé la Suisse », clame Adrian Hasler, chef du gouvernement et ministre des Finances dans une interview accordée au Tages-Anzeiger.
Il reconnaît certes une intervention auprès de Bruxelles « pour défendre les intérêts » de son pays. Mais il remet en doute le rôle déterminant de celle-ci, qui ne visait en tout cas pas à faire du tort au voisin et ami suisse. « Nous n’avons pas proposé et ce n’était pas notre intention que la Suisse figure sur la liste grise. »
Le but premier, assure-t-il, était de plaider contre l’élaboration ou la publication de ce document. Le cas échéant, le Liechtenstein demandait à ne pas y figurer et une « égalité de traitement » avec des États comparables. Sans être nommée, la Suisse était visée. Contrairement à la Principauté, la Confédération ne figurait pas encore parmi les pays « à surveiller » en matière de fiscalité. Son nom est venu s’ajouter à la dernière minute.
La liste grise nomme 47 pays qui se sont engagés à abolir des pratiques fiscales jugées « dommageables », mais qui n’ont pas encore mis en œuvre les moyens d’y parvenir. Sa présence sur le document a surpris la Suisse, sommée de modifier les avantages accordés aux holdings. Lire la suite.