FINANCE : Les clients de banques suisses se préparent à fuir Vaduz
Date de parution : Mercredi 5 mars 2008
Auteur : Myret Zaki
FISCALITE. Les établissements helvétiques assistent déjà à une avalanche de questions et de liquidations de fondations liechtensteinoises. Ils vantent les juridictions plus « sûres ».
Pour la Suisse, le scandale de fraude fiscale en Allemagne passant par le Liechtenstein est lourd de conséquences. Car le pays est le principal marché de la Principauté : les clients qui utilisent ses fondations sont en général conseillés par les banques helvétiques. « Ce genre de véhicules est typiquement utilisé par les clients d’établissements suisses, qui affectionnent particulièrement la qualité du private banking offshore », souligne Charles Hermann, expert fiscal chez KPMG. Certes, les banquiers privés suisses, mais aussi Julius Bär, Sarasin et même UBS, n’ont pas de bureaux à Vaduz. Seuls Credit Suisse et Vontobel y sont présents. Mais toutes les banques helvétiques ont en fait longtemps recommandé la fondation liechtensteinoise comme solution successorale à leurs clients, principalement allemands, en raison de la proximité des deux pays et de la jurisprudence en langue allemande de cette structure.
Fuite attendue
Selon diverses sources, sur les 50000 fondations que compte le Liechtenstein, plus de la moitié ont été créées sur le conseil de banques suisses. Ces dernières agissent dans ce cas comme donneur d’ordre auprès d’une des multiples fiduciaires de Vaduz, pour le compte de leur client. L’argent reste la plupart du temps déposé en Suisse. A présent, sous la pression des interrogations de leurs clients inquiets,