Présentez, armes ! (suite)
En un an, le régime angolais a su étendre sa « protection » aux deux Congo. Sans conquérir la paix civile, car son comportement intérieur, extrêmement brutal et corrompu, ne laisse guère d’espace politique à la réconciliation nationale.
Un quart des recettes du pétrole, en croissance exponentielle, va directement sur les comptes présidentiels. Une partie du reste a servi à acheter, massivement, des armes en ex-URSS.
Nous avons mentionné plusieurs fois l’intermédiaire français de ces transactions, Pierre Falcone, un proche de Jean-Charles Marchiani. Plutôt que de lui interdire d’exercer sa profession, le gouvernement français semble avoir décidé de l’attaquer au tiroir-caisse.
Selon La Lettre du continent (08/10/1998) « les douanes françaises réclament la petite amende de 1,5 milliard FF » à « un marchand d’armes qui a monté de très grosses opérations en Angola […] pour avoir omis quelques déclarations alors que les transactions en question étaient domiciliées à Paris, même si les équipements provenaient de pays de l’Est ».
Extrait de Billets d’Afrique et d’Ailleurs N°64 - novembre 1998 -
Billets d’Afrique et d’Ailleurs est la revue mensuelle éditée par Survie.
Publié avec l’aimable autorisation de l’Association Survie.
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