Comment Credit Suisse fait son nid en Chine
Finance
Alors qu’elle entrait dans le lucratif marché du private banking, la banque choyait les « princes héritiers » du régime. Une prof de droit financier parle de corruption.
Par François Pilet et Titus Plattner / Le Matin Dimanche.
Les deux grandes banques suisses ont aidé les héritiers de la « noblesse rouge », les proches des plus hauts dignitaires du Parti communiste chinois, à dissimuler leurs fortunes via des sociétés offshore inscrites dans les îles Vierges britanniques, à Hongkong ou à Samoa. C’est ce que montrent les données chinoises d’Offshore Leaks, obtenues par le Consortium international des journalistes d’investigation, basé à Washington, et dont « Le Matin » et « Le Matin Dimanche » sont partenaires (lire encadré).
1 – 22 000 CLIENTS CHINOIS
Parmi les quelque 22’000 détenteurs chinois de sociétés écran, figurent notamment les deux enfants de Wen Jiabao, premier ministre chinois de 2003 à 2013. Nos documents mettent à jour les liens que la famille Wen a entretenu avec UBS, et surtout Credit Suisse (voir infographie ci-contre). Lire la suite.