Par Gérard Davet (Monaco, envoyé spécial) et Fabrice Lhomme (Monaco, envoyé spécial) Publié aujourd’hui à 17h00
Les mots claquent, ce 6 juin 2023, même si le courrier est agrémenté d’un « cher Monsieur Palmero » et se conclut sur de « sincères salutations ». Les termes sont éloquents : « Veuillez à partir de ce jour ne plus signer aucun engagement et ne plus vous présenter au palais princier. » La lettre, signée Albert de Monaco, est destinée à celui qui le sert depuis près de vingt ans : l’administrateur des biens de la famille souveraine, Claude Palmero. L’homme chargé de gérer ses comptes, même les plus confidentiels ; le préposé aux missions délicates, y compris les moins avouables ; le comptable qui a su garder à l’abri des regards et faire fructifier la fortune des Grimaldi (plus de 1 milliard d’euros) à travers une myriade de sociétés dont il fut, de son propre aveu, le prête-nom. Lire la suite.