Agence France-Presse 24 octobre 2023 à 18h55
Une enquête préliminaire, dirigée en France par la Juridiction nationale de la lutte contre la criminalité organisée financière, concerne les conditions d’acquisition de plusieurs biens immobiliers d’Alexander Pumpyansky, selon le parquet de Paris sollicité par l’AFP, à la suite d’une information publiée par le quotidien français Le Monde.
« Par ordonnances du 30 juin notifiées le 3 juillet », la justice a saisi « des parts sociales de sociétés et des créances relatives à deux domaines viticoles, dans l’Hérault et le Jura, ainsi que divers terrains à bâtir et des biens immobiliers, dont un chalet en Haute-Savoie, pour un montant total estimé provisoirement à environ 35 millions d’euros ».
Contacté, l’avocat d’Alexander Pumpyansky n’a pas donné suite aux sollicitations de l’AFP.
Une autre enquête, ouverte depuis 2022, porte sur le financement d’un luxueux chalet baptisé Apopka, dans la station huppée de Courchevel (Savoie), qui appartient à l’homme d’affaires russe, lui-même en conflit avec son ancien associé corse dans cette opération.
« Un bien immobilier à Courchevel » d’une « valeur estimée à 24 millions d’euros », a été saisi « par ordonnance du 25 septembre », a indiqué le parquet.
« Toutes ces allégations sont sans fondement et absurdes », a déclaré à l’AFP l’avocat de Nikolaï Sarkisov, Me Antonin Lévy. « La saisie, qui est une mesure conservatoire, a été effectuée sans qu’aucune question n’ait été posé au préalable à M. Sarkisov » et « fait l’objet d’un recours en appel », a poursuivi Me Lévy.
« En ce qui concerne la prétendue opacité, pas moins de huit décisions de justice en France (dont quatre arrêts de cour d’appel) ont déjà statué en faveur de M. Sarkisov, déclarant ses transactions immobilières pleinement légales », a-t-il ajouté.
Le conseil a souligné que Nikolaï Sarkisov, qui réside à Dubaï, et sa famille étaient « depuis une quinzaine d’années des partenaires majeurs d’Axa, l’un des principaux assureurs européens, dans le cadre d’une coentreprise d’assurance de premier plan ».
Il a expliqué que la « principale source de richesse de la famille » découlait d’une « transaction publique » avec Axa.
Agence France-Presse