Agence France-Presse 20 février 2023 à 13h31
« Ce n’est pas la première fois que la Moldavie est confrontée à de telles situations depuis l’année dernière », a souligné lundi le ministre des Affaires étrangères moldave Nicu Popescu, lors d’une rencontre à Bruxelles avec les ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne.
M. Popescu a appelé ses homologues à placer « les oligarques et les politiciens corrompus qui, avec la Russie, tentent de déstabiliser la Moldavie » sur une liste noire des personnes interdites de voyager dans l’UE et dont les avoirs sont gelés par les Vingt-Sept.
« Nous devons inscrire ces oligarques, qui sont des mandataires de la Russie, sur la liste des sanctions de l’UE et nous devons apporter un soutien accru à l’Ukraine en matière de sécurité par le biais de la facilité de paix européenne », lui a répondu le ministre estonien Urmas Reinsalu.
Réunis à Bruxelles, les ministres européens des Affaires étrangères doivent décider lundi du soutien à accorder à la Moldavie, qui va accueillir en juin la seconde réunion de la Communauté européenne pour la paix.
Ancienne république soviétique coincée entre l’Ukraine et la Roumanie, la Moldavie dépend du gaz acheté à la Russie pour sa production d’énergie et est confrontée à de multiples crises aggravées par la guerre menée par le Kremlin contre Kiev.
La semaine dernière, Chisinau a accusé la Russie - qui a des forces dans la région sécessionniste de Transnistrie - de conspirer pour mener un coup d’État.
Les États-Unis et la Grande-Bretagne ont sanctionné l’année dernière deux magnats moldaves, Ilan Shor et Vladimir Plahotniuc, qui ont fui en 2019 le pays, où ils devaient répondre d’accusations de corruption.
La Moldavie et l’Ukraine ont obtenu l’année dernière le statut de candidat à l’adhésion à l’UE, mais le processus va prendre plusieurs années.
Moscou, qui a cherché pendant des années à ramener les États post-soviétiques dans sa sphère d’influence, a nié avoir comploté pour renverser le gouvernement de Chisinau.
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