France : au cœur de Tracfin, « les grandes oreilles de Bercy »
Par Arnaud Jouve Publié le 29-09-2017 Modifié le 29-09-2017 à 16:03
Chargée de la lutte contre l’argent sale, Tracfin, cellule française du ministère de l’Economie, a enregistré une hausse sans précédent de son activité en 2016. Ce service de renseignements et d’action surnommé « les grandes oreilles de Bercy » est à l’origine de la plupart des grandes enquêtes financières qui ont défrayé la chronique ces dernières années. Une arme contre les circuits financiers clandestins, le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme, révélateurs d’une économie souterraine en perpétuel développement.
Le nom de Tracfin apparaît dans la plupart des enquêtes qui ont marqué les grands scandales politico-financiers de ces dernières années. Souvent à l’origine de la révélation de ces affaires, cet organisme a participé à la remontée de soupçons sur par exemple l’ancien ministre Jérôme Cahuzac, Bernard Tapie, Thomas Fabius ou le couple Balkany.
Mais aussi sur des affaires comme celle dite des « biens mal acquis » concernant des opérations immobilières réalisées en France par des personnalités politiques africaines ou celles de fonctionnaires chinois accusés d’acheter des vignobles français avec des deniers publics, pour ne citer que celles-ci. Lire la suite.