KPMG : Justin Trudeau a-t-il enfreint ses règles d’éthique ?
17 mai 2017 | La rédaction
Justin Trudeau pourrait avoir enfreint les règles d’éthique qu’il a lui-même instaurées lors de son accession au pouvoir en novembre 2015, rapporte Radio-Canada.
Dans une enquête publiée mardi, la chaîne publique d’information révèle en effet que John Herhalt, l’actuel trésorier du Parti libéral du Canada (PLC), est un ex-cadre de KPMG.
Or, lors de sa nomination en juin 2016, celui-ci travaillait pour le cabinet comptable au moment même où le comité des finances de la Chambre des communes passait au crible ses activités à l’île de Man, un paradis fiscal utilisé par plusieurs de ses riches clients pour échapper à l’impôt. Une situation qui place le premier ministre en situation de conflit d’intérêts, selon un expert en éthique contacté par la chaîne publique d’information.
« IL Y A CLAIREMENT CONFLIT D’INTÉRÊTS »
Professeur invité d’éthique à l’Université d’Ottawa et cofondateur de l’ONG Democracy Watch, Duff Conacher estime que « le choix de John Herhalt comme trésorier démontre que Justin Trudeau a violé ses propres règles d’éthique », écrit Radio-Canada. « Dans un document intitulé Pour un gouvernement ouvert et responsable, le premier ministre a lui-même mis en place des normes qui disent que vous ne pouvez même pas vous placer en apparence de conflit d’intérêts », justifie l’expert.
En tant que dirigeant du PLC, Justin Trudeau siège au conseil d’administration aux côtés de son trésorier. Les statuts de la formation politique prévoient que ce dernier peut seulement être nommé avec le consentement du chef du parti. Lire la suite.