Les actions passées et cachées de Valérie Pécresse
Olivier-Jourdan Roulot
Extraits des révélations de Blast :
Quand elle remplit sa déclaration d’intérêts (une obligation au titre de la transparence), Valérie Pécresse écrit « néant » à la ligne réservée aux participations financières depuis 2015 et son arrivée à la tête de la région Ile-de-France. Validées notamment par la HATVP, ces documents délivrent au citoyen une information tronquée. Contrairement à ce qu’indiquent ses déclarations de 2016 et 2017, la candidate à la présidentielle détenait un beau paquet d’actions, dont la valeur fait d’elle une multimillionnaire (avec son époux). Pour réussir ce tour de passe-passe, l’ancienne ministre du Budget a eu recours à un montage inédit : une fiducie, l’équivalent des Trust anglo-saxons. Nos révélations.
[…] Dans ce document que Blast a retrouvé, deux multinationales sont citées au titre de ses participations financières : Imerys et Alstom. Mines, énergies et transports composent donc ce solide portefeuille. A la main, la déclarante évalue à 1,2 million d’euros la valeur de ses participations dans la première société, créée à l’origine par la famille Rothschild et contrôlée majoritairement par des capitaux belges, mais se déclare incapable d’estimer celle du paquet Alstom détenu avec son mari. Une curiosité validée telle quelle par la toute nouvelle autorité de contrôle. Elle ne se reproduira pas : c’est la première et dernière fois que ces participations apparaissent dans une déclaration produite par l’ancienne conseillère de Jacques Chirac. Lire la suite.