Mafia russe et blanchiment : l’ex-président de Credit Suisse Urs Rohner épinglé

Dimanche 29 décembre 2024

Dans le sillage de l’enquête parlementaire, un second rapport, épluché par la « SonntagsZeitung », accuse l’ancien président de graves manquements en matière de renseignements dans une affaire impliquant la mafia russe. La Finma se serait laissé attendrir

Le Temps Publié le 29 décembre 2024 à 12:59. / Modifié le 29 décembre 2024 à 21:03.

[…] Voilà qu’un second rapport vient encore appuyer ces points sensibles et épingler plus particulièrement un acteur clé de l’histoire de Credit Suisse : Urs Rohner.

On croirait presque au scénario d’un thriller économique. Relayés par la SonntagsZeitung, les résultats de cette enquête de 267 pages, commanditée par la CEP aux avocats spécialisés Albrecht Langhart et Matthias Hirschle et publiée la semaine dernière, viennent éclairer les zones d’ombre de celui qui présida Credit Suisse de 2011 à 2021. Sous sa direction, le conseil d’administration n’aurait pas été « capable ou désireux » de veiller à une organisation de compliance adéquate, c’est-à-dire d’assurer un comportement de l’institution intègre et conforme à la loi. Au cœur de ce réquisitoire, un scandale de blanchiment lié… à la mafia russe.

Le début de l’affaire remonte à 2008. La protagoniste principale se nomme Diana Gindin, alors présidente de la banque d’investissement de Credit Suisse à Moscou. A l’époque, les autorités espagnoles suivent la piste de nombreux oligarques russes, soupçonnés de blanchir de l’argent dans le pays – avec un faible pour ses stations balnéaires huppées. Lire la suite.

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