Par Julien Bouissou, Anne Michel et Poline Tchoubar Publié hier à 14h00
Combien sont-ils : 300, 400, 600… davantage ? Depuis l’embargo européen de 2022 sur le pétrole russe et les sanctions plafonnant les prix de vente des hydrocarbures russes début 2023, les pays du G7 et leurs alliés s’inquiètent de la prolifération du nombre de navires clandestins employés par Moscou pour écouler son pétrole en toute opacité. A tel point que le Royaume-Uni a dévoilé pour la quatrième fois de nouvelles sanctions, le 17 octobre, visant 18 nouveaux pétroliers qui ne peuvent plus ni entrer dans les ports britanniques, ni bénéficier des services maritimes fournis par des compagnies du pays, notamment en matière d’assurance. Les navires de la « flotte fantôme » russe – si nombreux qu’il convient plutôt de parler « des » flottes fantômes – sont de plus en plus insaisissables.
De fait, l’attention s’est d’abord portée sur de vieux tankers directement affrétés par la Russie. Il s’agissait essentiellement de bateaux appartenant à l’entreprise publique russe d’hydrocarbures Sovcomflot, assurés par des compagnies non occidentales et naviguant dans des conditions aussi opaques que risquées du point de vue de la sécurité maritime. Lire la suite.