01.11.2024 / 9 minutes de lecture Valentin Dreveton et Fabien Rives
Moins d’un mois après l’annonce par le groupe pharmaceutique Sanofi de la cession d’Opella à des investisseurs américains, Capital a rapporté le 25 octobre que le géant français de l’informatique Atos prévoyait de transférer des actifs vers une nouvelle holding, sobrement baptisée Dutchco, et localisée aux Pays-Bas, pays connu pour être fiscalement avantageux.
Révélée la veille dans un article du blog Atos.Bourse, l’information en question a été présentée au Comité social et économique du groupe sous la forme d’un document écrit et figure dans le plan de sauvegarde accéléré depuis le 6 septembre. « Au même moment où le Tribunal va annoncer qu’Atos est sauvée, c’est « sauve qui peut » chez les créanciers qui organisent l’exfiltration de tous les actifs d’Atos vers une holding de droit Luxembourgeois et vous verrez même que c’est même deux holdings en cascade entre ATOS SE et toutes ses filiales […]. Le blog considère que c’est son devoir de publier ce document confidentiel [qui] met en évidence une volonté manifeste de démantèlement que les fonds vautours reprochaient à Kretinsky et qu’ils sont en train de préparer activement pour leur compte en délocalisant tous les actifs d’Atos en Hollande et en les soumettant aux lois Luxembourgeoises, avec la bénédiction de la miss HB, Sainte Madone des créanciers », révélait en effet Zone.Bourse le 24 octobre. Reprenant l’information, Capital a expliqué que l’intérêt de l’opération était de « réduire la fiscalité sur les plus-values de cessions d’actions et sur les dividendes ». Lire la suite.