Fabrice Arfi, un homme d’affaires
A son tableau de chasse : la chute de François de Rugy, celle de Jérôme Cahuzac, les révélations sur les affaires Karachi, celles sur l’affaire Woerth-Bettencourt.
Par Alexandre Le Drollec Publié le 16 juillet 2019 à 16h21
« Mediapart n’a fait que son travail et continuera de le faire. […] l’information a été plus forte que la communication », s’est vanté mardi 16 juillet le journaliste de Mediapart Fabrice Arfi, après la démission du ministre de l’Ecologie François de Rugy sur qui il a enquêté. Journalistes ou « procureurs » ? Avec ses révélations sur François de Rugy, Mediapart déstabilise de nouveau un membre du pouvoir en place et se voit accusé par le ministre visé d’avoir le « fantasme des coupeurs de têtes ». Au « tableau de chasse » de son journaliste Fabrice Arfi : Jérôme Cahuzac, Karachi, l’affaire Bettencourt. Nous avions publié son portrait en 2018, que revoici.
Surtout ne pas crier victoire. Ni trop vite ni trop fort. Ce mercredi 22 novembre, Fabrice Arfi aurait pourtant toutes les raisons du monde d’exulter. La chambre de l’instruction de la cour d’appel de Paris vient tout juste de lui donner raison dans l’épineuse affaire du financement libyen de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007. Pour faire simple, la justice a estimé qu’un document publié par Arfi en avril 2012 sur le site de Mediapart - une lettre signée d’un dignitaire du régime de Kadhafi mentionnant un accord financier de 50 millions d’euros entre Tripoli et celui qui est alors le « candidat » de la droite – n’était ni un « faux matériel » ni un « faux intellectuel ». Dans la bataille judiciaire qui l’oppose au clan Sarkozy, le journaliste Lire la suite.