Actualité Justice
« Sans un sursaut populaire, la Corse ne pourra pas se défaire de l’emprise mafieuse »
Dans son livre « Juges en Corse », le journaliste Jean-Michel Verne donne la parole à neuf magistrats qui racontent leur tumultueux passage dans l’île. Propos recueillis
par Julian Mattei, correspondant à Bastia Publié le 17/01/2019 à 12:18 | Le Point.fr
Extraits de l’article mis en ligne sur le site du journal Le Point :
Considérez-vous que le politique a parfois pris l’ascendant sur le judiciaire dans certaines affaires ?
C’est plus grave encore : le politique est lui-même parfois à l’origine de certaines affaires. Prenons le cas de l’assassinat du préfet Érignac, en février 1998. Deux ans plus tôt, le gouvernement avait négocié une mise en scène du FLNC canal historique à Tralonca (Haute-Corse), tant au niveau de la démonstration de force militaire que sur le discours politique. En réaction, cela avait engendré la création du groupe des « anonymes », qui sera à l’initiative du commando Érignac. L’État porte donc une lourde responsabilité dans cette affaire. Il a voulu manipuler les nationalistes, et s’est retrouvé face à l’assassinat d’un préfet. Lire la suite.