par Emmanuel Fansten publié aujourd’hui à 11h53

Leur collaboration aurait dû rester secrète. D’un côté, Vincent Bolloré, vorace homme d’affaires qui a longtemps rêvé de faire main basse sur le continent africain. De l’autre, Tasha de Vasconcelos, ex top-modèle reconvertie dans l’humanitaire. Libération a pu consulter des dizaines de mails, textos, documents et photos qui témoignent de cette tumultueuse relation professionnelle, de sa genèse enchantée à sa rupture brutale. Tous sont issus des « dossiers du Rocher », cette gigantesque fuite de données mettant en cause la garde rapprochée du prince Albert de Monaco, qui a déjà donné lieu à l’ouverture d’une enquête pénale. Mais les répercussions du scandale dépassent de très loin les frontières monégasques. Le lien entre ces différentes affaires passe par deux hommes, l’avocat Thierry Lacoste et l’expert-comptable Claude Palmero, qui avaient à la fois pour clients le prince Albert et Tasha de Vasconcelos. Pendant plusieurs années, cette dernière s’est épanchée auprès d’eux au sujet de Vincent Bolloré et leur a transféré une partie de sa correspondance nourrie avec le milliardaire breton. Des échanges sans fard et possiblement compromettants pour l’industriel. Lire la suite.