Washington sanctionne l’oligarque Bidzina Ivanichvili, l’homme fort de la Géorgie

Vendredi 27 décembre 2024

Le département d’Etat américain a annoncé vendredi des sanctions contre l’oligarque Bidzina Ivanichvili, l’homme fort de la Géorgie, au motif qu’il « sape l’avenir démocratique et euro-atlantique » de ce pays - secoué par des manifestations pro-européennes réprimées par les autorités - « au profit de la Russie ».

Agence France-Presse 27 décembre 2024 à 18h14

Le département d’Etat américain a annoncé vendredi des sanctions contre l’oligarque Bidzina Ivanichvili, l’homme fort de la Géorgie, au motif qu’il « sape l’avenir démocratique et euro-atlantique » de ce pays - secoué par des manifestations pro-européennes réprimées par les autorités - « au profit de la Russie ».

Les actes de M. Ivanichvili et du parti au pouvoir Rêve géorgien, dont il est le fondateur, « ont fragilisé les institutions démocratiques, permis des violations des droits humains et altéré l’exercice des libertés fondamentales en Géorgie », a assuré dans un communiqué le secrétaire d’Etat Antony Blinken.

Il a également « fermement condamné » la « répression violente » du mouvement de contestation pro-UE d’ampleur qui a lieu depuis un mois, et qu’il impute au Rêve géorgien, sous la houlette d’Ivanichvili.

Le milliardaire, qui a fait fortune en Russie, n’occupe pas de fonction politique officielle mais tire les ficelles du pouvoir en Géorgie depuis une décennie. Il a été Premier ministre de 2012 à 2013, après avoir fondé le parti Rêve géorgien, toujours au pouvoir.

La Géorgie se prépare à l’investiture dimanche dans les fonctions de président d’un fidèle du Rêve géorgien, connu pour ses prises de position ultraconservatrices et anti-occidentales et dont la nomination est contestée par la cheffe de l’Etat sortante et l’opposition pro-européenne.

L’Union européenne et Washington, qui a déjà pris des sanctions contre des hauts responsables géorgiens, s’inquiètent de voir la Géorgie s’enfoncer dans une dérive autoritaire et s’inspirer de la Russie de Vladimir Poutine.

Agence France-Presse

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