À la recherche de l’argent libyen
Khalid Bugshan, mis en examen dans le présumé financement illégal de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007, conteste la fin de l’instruction.
Aziz Zemouri
Publié le 04/02/2022 à 10h30
Neuf ans après l’ouverture de l’information judiciaire, le présumé financement libyen de la campagne de Nicolas Sarkozy n’a toujours pas été démontré. La magistrate Aude Buresi, qui a succédé à Serge Tournaire, veut mettre fin à ce dossier gigogne pour revenir à l’essentiel : l’argent de Kadhafi a-t-il aidé Sarkozy ? Aussi a-t-elle décidé, à la fin de l’été 2021, de clore tout un pan des investigations, notamment celles concernant l’affaire des tableaux flamands de Claude Guéant, qui met en cause plusieurs autres protagonistes, dont l’intermédiaire Alexandre Djouhri et l’homme d’affaires saoudien Khalid Bugshan. La juge a donc procédé à une clôture partielle de l’instruction, ce qui, selon Me David-Olivier Kaminski, l’avocat de Khalid Bugshan, n’est pas prévu par le Code pénal.
Jeudi matin, à la cour d’appel de Paris, l’avocat a donc plaidé contre la fin de l’instruction visant son client Khalid Bugshan, 61 ans. Pour les magistrats instructeurs, c’est depuis un des comptes en banque de ce richissime homme d’affaires, domicilié à Djeddah, qu’une somme de 500 000 euros aurait été virée sur le compte d’un avocat malaisien, avant d’arriver enfin sur le compte de Claude Guéant. Lire la suite.