Campagnes de Macron : perquisitions fin janvier chez des dirigeants et anciens dirigeants de McKinsey

Vendredi 17 février 2023

Quatre perquisitions ont été menées fin janvier en France au domicile de dirigeants et anciens dirigeants du cabinet de conseil McKinsey dans le cadre d’investigations sur des soupçons de financement illégal des campagnes électorales d’Emmanuel Macron, a-t-on appris vendredi de source proche du dossier.

Agence France-Presse 17 février 2023 à 13h26

Ces perquisitions ont été menées dans le cadre de deux informations judiciaires ouvertes en octobre par le parquet national financier (PNF) pour tenue non conforme de comptes de campagne et une autre pour favoritisme et recel de favoritisme, et confiées à trois magistrats instructeurs.

En décembre dernier, c’est le siège parisien de la société de conseil et ceux du parti d’Emmanuel Macron, Renaissance, et de l’association de financement de Renaissance qui avaient été perquisitionnés par les enquêteurs.

Interrogé par l’AFP, le PNF n’a pas souhaité confirmer les quatre perquisitions menées le 31 janvier par les gendarmes de la section de recherches de Paris.

Pendant la dernière campagne présidentielle, un rapport du Sénat avait suscité de vives polémiques sur l’utilisation des fonds publics au profit de cabinets de conseil et l’opposition avait réclamé une enquête sur un éventuel favoritisme dont McKinsey aurait bénéficié de la part de la majorité macroniste.

Le rapport pointait aussi du doigt un possible montage fiscal des entités françaises de McKinsey, qui leur aurait permis de ne verser aucun impôt sur les sociétés entre 2011 et 2020.

Le 31 mars dernier, le PNF avait ouvert une enquête préliminaire pour blanchiment aggravé de fraude fiscale pour vérifier le bien-fondé de ces dernières accusations. Dans le cadre de cette enquête, une perquisition avait déjà été menée au siège français du cabinet le 24 mai.

Selon Mediapart, certains membres du cabinet McKinsey auraient pu œuvrer gratuitement pour la campagne présidentielle victorieuse d’Emmanuel Macron en 2017.

Interrogé en novembre sur ces soupçons, le chef de l’Etat avait assuré : « Je ne crains rien et (…) je crois que le cœur de l’enquête n’est pas votre serviteur ».

Agence France-Presse

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