La Suisse appelée à restituer l’argent de la corruption de ses entreprises à l’étranger aux « véritables victimes »

Lundi 25 novembre 2024

Les 150 millions de francs que Glencore a dû payer à la justice helvétique cet été à la suite de malversations au Congo ont fini dans les caisses de la Confédération. Ce n’est pas normal, selon des ONG africaines venues en Suisse pour exiger un changement

Richard Etienne Publié le 25 novembre 2024 à 16:22. / Modifié le 25 novembre 2024 à 20:18.

La semaine dernière, une délégation de Congolais s’est rendue en Suisse avec un objectif très précis : réclamer de l’argent. Pour faire en sorte que des avoirs récupérés liés à des profits générés par des firmes helvétiques dans des cas de corruption soient restituées aux victimes. Les Africains, membres d’une coalition d’ONG appelée « Le Congo n’est pas à vendre », se sont rendus à Genève et à Berne à la suite d’un cas lié à Glencore.

En août, le Ministère public de la Confédération (MPC) a ordonné à la firme zougoise de payer 150 millions de créances compensatoires pour défaut d’organisation. Une condamnation qui faisait suite à l’acquisition litigieuse des mines au sud de la RDC en 2011. La justice ne prévoit pas de restituer l’argent à cet Etat africain car, dans cette affaire, il n’y a pas eu d’entraide judiciaire entre les deux pays. Pas de restitution sans coopération, indique en effet la loi fédérale sur le partage des valeurs patrimoniales confisquées (LVPC). Et ça, c’est problématique, selon la délégation congolaise. Lire la suite.

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