Le futur secrétaire d’Etat Rex Tillerson a dirigé une société russo-américaine aux Bahamas

Lundi 19 décembre 2016

Le futur secrétaire d’Etat Rex Tillerson a dirigé une société russo-américaine aux Bahamas

De 1998 à 2006, le probable futur secrétaire d’Etat américain a dirigé Exxon Neftegas, la filière russe d’ExxonMobil, domiciliée dans ce paradis fiscal des Caraïbes.

LE MONDE | 19.12.2016 à 11h53 • Mis à jour le 19.12.2016 à 13h50

Nouvelle révélation des « Bahamas Leaks », la série de documents confidentiels sur ce paradis fiscal des Caraïbes : selon l’un des documents extrait par le journal britannique The Guardian, Rex Tillerson, PDG d’ExxonMobil et désigné par Donald Trump pour devenir le prochain secrétaire d’Etat américain, a dirigé Exxon Neftegas pendant huit ans.

Cette société, filière russe d’ExxonMobil, est sise aux Bahamas. S’il n’y a rien d’illégal à cela, The Guardian souligne que cette révélation est à même de soulever plusieurs questions quant à la relation qu’entretient M. Tillerson avec la Russie. Par ailleurs, le fait qu’ExxonMobil soit présent dans un paradis fiscal peut entrer en contradiction avec le slogan de M. Trump, « l’Amérique d’abord » (« America first »).

Rex Tillerson a été nommé directeur d’Exxon Neftegas en 1998, puis président la même année. Selon le Consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ), son poste à la tête de la société des Bahamas n’avait jamais été signalé auparavant. M. Tillerson l’a occupé jusqu’à ce qu’il devienne PDG d’ExxonMobil en 2006.

67 sociétés d’Exxon aux Bahamas

Les documents extraits par The Guardian révèlent également qu’Exxon a enregistré au moins 67 sociétés aux Bahamas pour y piloter des opérations dans plusieurs pays, de la Russie au Venezuela en passant par l’Azerbaïdjan. Sa filière russo-américaine Exxon Neftegas figure dans environ 25 documents des « Bahamas Leaks ».

ExxonMobil a indiqué avoir placé certaines de ses sociétés dans ce paradis fiscal pour sa « simplicité et son caractère prévisible » et non « pour réduire ses impôts dans le pays où il intervient », indique The Guardian. Le géant américain du pétrole est l’un des plus gros contribuables de la planète, se défend-il, avec un taux d’imposition mondial de 34 % en 2015. Lire la suite.

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