Mali : mandat d’arrêt international contre Karim Keïta, fils de l’ex-président Ibrahim Boubacar Keïta
Interpol a émis une « notice rouge » visant l’ex-député malien.
Le Monde avec AFP Publié aujourd’hui à 02h04
L’ancien député malien Karim Keïta, fils aîné de l’ancien président Ibrahim Boubacar Keïta renversé en 2020 par un coup d’Etat, fait depuis lundi 5 juillet l’objet d’un mandat d’arrêt international dans le cadre d’une enquête sur la disparition d’un journaliste en 2016.
Interpol, l’organisme international de coopératoin policière basé à Lyon (France), a émis une « notice rouge » à la demande d’un juge d’instruction du tribunal de grande instance de la commune IV de Bamako, la capitale malienne, a dit une source proche de l’enquête s’exprimant sous le couvert de l’anonymat.
L’existence de cette notice – qui n’apparaissait pas sur le site officiel d’Interpol lundi soir – visant Karim Keïta a été confirmée à l’Agence France-Presse par un responsable du bureau de représentation d’Interpol au Mali ayant également requis l’anonymat.
Karim Keïta a trouvé refuge à Abidjan après le coup d’Etat militaire qui a renversé son père en août 2020. L’enquête qui le vise concerne la disparition d’un journaliste d’investigation âgé d’une cinquantaine d’années, Birama Touré, qui travaillait pour l’hebdomadaire de Bamako Le Sphinx. Il n’a plus été vu depuis le 29 janvier 2016, selon sa famille et le directeur de la publication, Adama Dramé. Ces derniers disent craindre qu’il ait été enlevé, torturé et tué après plusieurs mois de détention. Lire la suite.