Margrethe Vestager prête à de nouveaux combats
Anouch Seydtaghia Publié mardi 8 octobre 2019 à 22:30, modifié mardi 8 octobre 2019 à 22:56.
Auditionnée mardi par les eurodéputés, la commissaire européenne à la Concurrence et au Numérique veut réguler l’intelligence artificielle et s’intéresser à la « gig economy », « l’économie des petits boulots »
[…] Dernier recours
Interrogée sur la possibilité qu’elle demande à une entreprise d’être scindée en plusieurs entités, la Danoise s’est montrée prudente. « Casser des entreprises, c’est un outil dont nous disposons, qui peut être utilisé. Le fait est que j’ai l’obligation d’utiliser l’outil le moins intrusif possible afin de rétablir une concurrence loyale », a-t-elle déclaré aux députés européens. Et de poursuivre : « Etant donné que casser une entreprise est une action extraordinaire, j’ai évidemment l’obligation d’essayer d’autres outils pour résoudre la situation dans laquelle nous nous trouvons. »
La commissaire a reconnu que « les amendes ne sont pas une arme absolue et ne sont pas suffisantes, car elles concernent un comportement passé. Nous cherchons des remèdes encore plus forts pour restaurer de la concurrence dans certains marchés. »
Alors que la justice européenne doit se prononcer ces prochaines semaines sur la décision concernant les 13 milliards d’euros que devrait verser Apple à l’Irlande, Margrethe Vestager a signifié que cette lutte contre les accords fiscaux jugés inéquitables allait se poursuivre. Mardi, elle a indiqué avoir demandé aux gouvernements des pays membres de l’Union européenne des informations sur des accords fiscaux, afin de détecter ceux qu’elle estime injustes. Lire la suite.