Roman Abramovich, nouveau paria ?
julia Rippstein Publié mardi 25 septembre 2018 à 20:34, modifié mardi 25 septembre 2018 à 20:36 Le Temps
La Confédération a refusé que le milliardaire russe devienne résident suisse en 2017 pour des raisons de sécurité publique. Londres n’a pas prolongé son visa. Le vent semble tourner pour les oligarques russes
« #Abramovich représente un danger réel pour la Suisse. Celui de se faire mal voir par Poutine. ». Ce tweet pour le moins ironique de la nouvelle secrétaire générale du PS Vaud, Olga Baranova, suit les révélations de la Tribune de Genève et du Tages-Anzeiger sur l’oligarque russe Roman Abramovich. Selon nos confrères, le milliardaire, propriétaire du FC Chelsea en Angleterre, a tenté à l’été 2016 de s’installer à Verbier, en Valais.
En vain : sa demande a été refusée début 2017 par la police fédérale (Fedpol), sa présence posant une « menace pour la sécurité publique » et un « risque de réputation ». La Confédération invoque « des soupçons de blanchiment d’argent et des contacts présumés avec des organisations criminelles ». Des accusations rejetées « avec véhémence » par ses avocats, qui ont tout fait depuis sept mois pour interdire l’article.
Persona non grata
Qu’il soit devenu persona non grata en Grande-Bretagne a jeté un froid dans le Londongrad, la communauté de Russes fortunés établis à Londres et étroitement liés au président russe Vladimir Poutine, écrit le magazine. « C’est comme si une grenade avait été lancée au sein du gouvernement, et personne ne sait quelle en sera l’issue », se désole Dmitry Gololobov, un avocat russe vivant dans la capitale anglaise. « Chacun est en train de réduire ses risques liés à sa présence ici, car personne ne sait comment il sera évalué. » Lire la suite.