Un milliard à l’ombre
De Denis Robert le 14/09/2007
Extraits de l’article de Denis Robert en ligne sur son blog de soutien, la domination du monde :
L’actualité réserve des surprises. L’affaire Siemens explose en ce moment outre-Rhin. Plusieurs sites d’informations viennent de révéler que des enquêteurs du FBI et de la SEC l’autorité boursière américaine ( http://www.lalibre.be/article.phtml?id=3&subid=85&art_id=366868) se sont rendus à Munich pour rencontrer les magistrats chargés d’enquêter sur la multinationale germanique. Ces enquêteurs souhaitent collaborer à l’établissement de preuves de transactions visant au truquage de marchés passés par Siemens sur le territoire américain.
Parmi les éléments fournis par les agents US, selon plusieurs sites d’informations américains (http://ipsnews.net/news.asp?idnews=39085), devraient figurer des listings de Clearstream où le nom de Siemens apparaît. On n’est plus ici dans les petites histoires de corbeau à deux balles et de vieille star poivre et sel qui se pavane à la galerie financière de Paris. On est dans le dur, le pognon, les affaires. Comment Siemens a réussi à ouvrir un puis deux, puis dix comptes à Clearstream alors que la firme n’avait pas le statut de banque ? Pourquoi Siemens ne les aurait pas utiliser pour régler ses commissions ? Pourquoi Clearstream a-t-elle autorisé leurs ouvertures ? On touche au cœur de ce que j’ai dénoncé dans mes livres. Les passe-droits. La finance parallèle. La dissimulation. Là où aucune justice ne veut ou ne peut mettre son nez. Là où le Luxembourg, siège historique de Clearstream, exhibe le secret bancaire comme inaliénable. La raison pour laquelle tout le monde (ou presque) me demande de jeter l’éponge.
Je ne sais pas ce que Siemens a fait de ses comptes discrets à Clearstream. Ces comptes existaient et personne (ou presque) le savait avant nos livres et nos films. Les enquêteurs de la SEC, sur la base de nos documents, demandent des éclaircissements. Tant mieux même si tout cela finira sans doute par des arrangements financiers. On est dans une histoire improbable. A Clearstream, on expliquera que personne ne sait comment Siemens a utilisé ses comptes. Ce n’est pas leur problème. La firme s’est contenté d’ouvrir une ligne et puis basta. Ce n’est pas elle qui cache ou blanchit. C’est le client. Je n’ai rien écrit d’autre. Clearstream me fait des procès aujourd’hui. A n’en plus finir. Pour avoir révéler ce fonctionnement méconnu de tous.
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