par Laurent Léger publié aujourd’hui à 17h26
Identifiées par les juges français chargés d’instruire l’affaire des « biens mal acquis », de nombreuses propriétés achetées par la famille au pouvoir au Gabon depuis que le fondateur de la dynastie, Omar Bongo, en a été élu le président en 1967 (Ali Bongo, le fiston, est visé par un coup d’Etat depuis ce mercredi 30 août), révèlent un goût prononcé pour la pierre de grand luxe et les quartiers où il fait bon vivre. Tombés dans l’escarcelle du clan grâce, selon la justice, aux flots d’argent de la corruption menée par les majors du pétrole, dont le français Elf-Total, ces 28 biens faisant l’objet d’une saisie pénale ne sont situés qu’à des adresses prestigieuses, du triangle d’or à deux pas des Champs-Elysées aux rues plus discrètes de la rive gauche, et en aucun cas dans les quartiers de l’Est parisien. Des dizaines de Bongo – les filles et les fils de l’autocrate, dont Ali Bongo, président désormais sous surveillance – ont bénéficié de ces « biens d’exception », comme disent les agents immobiliers. Lire la suite.