Agence France-Presse 30 août 2023 à 12h31
« Alors que le régime d’Ali Bongo au Gabon fait face à son tour à un coup d’Etat, dont on ignore encore l’issue, l’association Survie (…) appelle la France à la plus stricte neutralité et en particulier à s’abstenir de tout interventionnisme militaire », a-t-elle déclaré dans un communiqué.
La France a dit mercredi « condamner le coup d’État militaire qui est en cours au Gabon », par la voix du porte-parole du gouvernement Olivier Véran. Ce dernier a précisé que Paris « surveill(ait) avec beaucoup d’attention l’évolution de la situation ».
Environ 400 militaires français sont encore déployés en permanence dans le pays, dont certains dans la capitale Libreville, selon le ministère français des Armées.
Ces forces permanentes dites prépositionnées participent à la protection des ressortissants français, se tiennent prêtes à venir en renfort d’opérations et coopèrent avec les armées nationales gabonaises et de pays voisins comme le Cameroun pour des exercices ou encore des formations.
L’association demande que les Eléments français au Gabon (EFG) « ne répondent pas à une éventuelle demande d’Ali Bongo, auquel Emmanuel Macron a rendu visite à Libreville cinq mois avant le scrutin ».
« Alors qu’un peu partout en Afrique francophone la présence de l’armée française est décriée, l’association Survie appelle une nouvelle fois Paris à annoncer un agenda clair et de court terme de retrait militaire complet du continent ».
Le président français avait été accueilli début mars par son homologue gabonais dans le cadre du Premier Sommet mondial pour la protection des forêts tropicales, le One Forest Summit.
Quelques jours avant ce déplacement, Emmanuel Macron avait annoncé la fin du « pré carré » français en Afrique en évoquant une « diminution visible » du dispositif militaire français sur le continent. Il avait aussi appelé à de nouveaux partenariats avec les Etats du continent.
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